Trouble du sommeil, les écrans, le harcèlement scolaire : Comment déjouer les 3 pièges de ce début d’année scolaire ?

Sommeil entravé, les écrans qui vampirisent le temps et l’attention de nos enfants, le harcèlement qui guette… comment déjouer les pièges en ce début d’année scolaire ?

Ca y est, cette semaine nous avons renvoyé nos têtes blondes et moins blondes à l’école, à la maternelle, Élémentaire, collège, lycée… Disons qu’on les a accompagné jusqu’à la 6e, après il y a de fortes chances pour qu’ils aient eu envie d’aller seuls au collège et non pas accompagnés de papa et/ou maman. C’est à priori un bon signe.

Le soir on les accueille avec bonne humeur (sans trop en faire non plus… normal en somme)  et on ne saute pas sur l’occasion d’inonder chacun de vos enfants d’une myriade de question du genre : tu es à côté de qui ? Il ne parle pas trop pendant la classe ?! … On laisse venir les impressions de cette première semaine.  Pour lancer les choses, on peut parler de sa rentrée d’adulte, comment s’est passé cette semaine de travail, est-ce qu’il y a eu des choses particulières et ce qui nous a marqués ou ce que l’on a bien aimé faire ou au contraire ce que l’on aimerait changer et comment on pourrait le faire… ça permettra à votre enfant de prendre part à la discussion de manière plus intuitive.

Et finalement de se sentir grandir, à pouvoir se comparer aux adultes. Même si ce n’est que l’espace d’une discussion.

Pour autant, parce que le merveilleux processus qui va transformer nos tout petits est encore loin d’être finis. On prends le temps en ce début d’année scolaire de faire le point sur quelques petites choses qui ont toute leurs importances et peuvent être de véritable piège : le sommeil, le harcèlement, les écrans, la confiance en soi

Le sommeil :

On capitalise sur le travail de recadrage des horaires veille/sommeil que l’on a mis en place depuis une à deux semaines maintenant et on reste ferme sur les horaires. Un enfant, tout comme un adolescent a besoin de sommeil. Il y en aura toujours un pour vous dire « Je ne suis même pas fatigué »… tant que vous n’obtenez pas la même réponse le matin à l’heure de se lever pour partir à l’école, il est hors de question de faire changer l’heure du coucher.

Un « Oui, mais au collège tout le monde se couche à 22h !! » ne vaut pas pour un argument valable. D’autre part c’est souvent faux.  Si chaque nuit est une misère… que ce soit pour s’endormir ou à cause de réveils nocturnes. Il est de bon ton de se pencher sur le pourquoi du comment. Dans un premier temps, on explore les règles hygièno-diététique du sommeil.  On en parle ici :
Mais pour faire un condensé résumé, on peut dire qu’en 2023 notre sommeil est challengé par notre mode de vie… une luminosité artificielle (de nos rues) comme de nos intérieurs bouleversent notre horloge biologique… Oui la mélatonine, l’hormone du sommeil, censé opérer un véritable coup de balai dans nos réflexions et pensées n’entre seulement en action dans l’obscurité. Autant vous dire que l’arrivée des écrans dans nos soirées n’aide pas. Notamment chez ados  qui scrollent sur un téléphone portable (donc écran plus petit, et donc plus près de nos yeux

On peut y rajouter notre absence d’activité physique au quotidien qui nous prive de la fatigue physique… qui aurait plutôt tendance à nous faire dormir « comme un bébé » . Dommage, à la place on se récupère une fatigue psychique… qui est insomniante bien sûr. (Sinon, ce n’est pas drôle). Ce sont les fameuses « ruminations anxieuses » du soir qui nous amène à rallumer le portable parce qu’il « y en a marre de tourner en rond et autant faire quelque chose ». Donc re-écran…

Pour ceux qui se disent, bah ça ne me concerne pas, je vais à la salle à 19h… rappelons nous que l’activité sportive en fin de journée, aura tendance à vous maintenir éveillé pour les quelques heures suivantes. Oui j’avais dit que notre sommeil pâtit de notre mode de vie.

Les écrans :

… Ces écrans formidable outil peut devenir, on le sait tous, un gros problème. Problème d’addiction, de sommeil, de harcèlement… bref  un petit bonheur. Pour savoir ce qu’il est pertinent de faire, il y a une règle toute simple des 3, 6, 9 et 12 ans.

En gros c’est avant 3 ans pas d’écran… oui je sais ça les calme et ils ne crient plus en courant partout dans l’appartement. Ce n’est pas une raison suffisante ou plutôt c’est une raison suffisante pour ne pas les mettre devant un écran.

Chez les tout petits, l’écran est hypnotique (et un peu les plus grands soyons honnête, il n’y a qu’à voir leurs airs hagards et leur bouche ouverte devant la tv) et saborde toute capacité d’attention. Oui, 15 min de Gulli le matin avant d’aller à l’école (faut bien avoir le temps de s’habiller ou de s’occuper des frères et sœurs) lamine littéralement la capacité d’attention de votre tout petit pour la matinée… c’est ballot, c’est le matin qu’ils apprennent le plus à l’école.

Entre 3 et 6 ans : Des écrans avec parcimonie et en temps partagé. On regarde un reportage sur la nature, les animaux… tout en en parlant ensemble. Ou alors des premières parties de console de salons adaptée à leurs âges. Hors de question d’aller jouer tout seul dans la chambre avec la tablette ou la mini console !!

J’opterai pour une partie de fruits à couper au sabre ou petits jeux de la Wii. Le graphisme est doux, rond, les couleurs sont non agressives et c’est un jeu familial.

De 6 à 9 ans : Commençons à développer le concept « outil » de l’écran… On prend des photos, on commence les premiers jeux de codage, on se sert d’internet pour aller chercher des infos sur ces centres d’intérêt… que cela soit le moyen-âge, comment construire une cabane dans le jardin avec un plant de haricot, Spirou ou les mangas… On ne laisse pas son enfant tout seul face à un écran (surtout s’il est connecté à internet). C’est une activité qui se passe dans le salon, pas loin du regard parental.

De 9 à 12 : pas de réseaux sociaux. D’ailleurs à ce propos, une loi du 7 juillet 2023 a institué la majorité numérique à 15 ans pour s’inscrire sur les réseaux sociaux.

L’objectif non caché étant de diminuer l’incidence du cyberharcèlement chez les plus jeunes/vulnérables.

Le harcelement :

Véritables fléaux de la société, le harcèlement se décline également en milieu scolaire et d’ailleurs ça en est un peu le berceau… une double raison pour être attentif à cette thématique… Gros piège des années scolaires. S’il faut retenir une chose, c’est : FAISONS DE LA PRÉVENTION. N’attendons pas que cela touche nos enfants, mais parlons-en à la maison. Ça aura le double objectif de :

1 – décrédibiliser le silence imposé par le harceleur

2 – Poser un interdit sur l’idée « d’embêter » les autres et ainsi pouvoir réagir (plutôt que suivre) s’il est témoin d’un harcèlement à l’école.

Le harcèlement on en parle ici :

Valoriser les apprentissages :

L’école et l’année scolaire c’est aussi des apprentissages, et des expériences positives à vivre. L’amitié, les rencontres, l’amour parfois, l’inspiration… Bien sûr que si, quand les petits vous reviennent de l’école en disant vouloir être maitre ou apiculteurs (après avoir passé l’année avec l’association scolaire à la ruche municipale) c’est de l’inspiration.

De belles émotions pour travailler la motivation. Ce qui est important cette année c’est de faire passer le message :

Ce que tu apprends, c’est pour toi !

Alors on peut le verbaliser, concrètement ça n’a pas grand impact. Ce qui est important c’est de le faire comprendre dans les faits et dans la vie de tous les jours.

On se renseigne sur le programme (incognito ou pas) et on organise des sorties familiales où on va pouvoir valoriser celui qui sait… Comment reconnaitre la reine d’un essaim d’abeilles, les rois de France, le débarquement, le changement climatique … Bref on innove et on valorise le savoir. C’est très bon pour l’estime de soi, la motivation et la compréhension du « tu travailles pour toi » qui soyons honnêtes est un peu abstrait pour les plus jeunes (et parfois les moins jeunes)

Pour les enfants qui ont besoin d’aides pour les devoirs ou d’un cadre pour commencer à faire les devoirs… une règle : on ne s’énerve pas ! Si ça ne passe pas avec nous, on embauche un étudiant ou on va voir la voisine ingénieur à la retraite… (Vous ne soupçonnez pas le potentiel caché de votre rue et de vos voisins.) Afin d’éviter que les devoirs deviennent un sujet de conflit à la maison qui risque de se répercuter sur l’ambiance générale de la maison.

Au milieu de tout ça, on tente de garder le cap tout en absorbant les chaos du quotidien… (On ne vit pas chez les bisounours, ça se saurait) et on parsème de moment sympa. On se challenge à préparer un katsudon avec l’ainée qui ne parle que du japon, on construit une extension à la cabane du jardin parce que ces enfants sont plus grands maintenant… ça donne l’occasion d’apprendre à manipuler les outils (en toute sécurité of course) et de réfléchir au « comment faire ? », on les récupère à la sortie de l’école pour un pique-nique surprise à la plage/au parc/près du torrent… on improvise un diner croque-monsieur fait par les enfants

Bref, objectif faire du quotidien un truc sympa (malgré la « To do » liste permanente). Alors c’est possible… en tous les cas, on peut essayer.  Ça profitera à tout le monde, et probablement nous en premier.

 

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